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Specxcraft, ou la Science-Fiction au service de notre futur!

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Specxcraft signifie Speculative Crafting for Un/common futures, et en français, c’est la fabrication spéculative pour des futurs en commun (ou non). C’est un projet lancé par 5 associations bruxelloises, dans le but de renforcer l’imaginaire urbain de tout un chacun.

Beaucoup d’entre nous ont une vision plutôt pessimiste de l’avenir, avec toutes les catastrophes naturelles qui surviennent, le déclin de la société occidentale qui se fait sentir, les théories de l’effondrement, les récits de crises et surtout, l’angoisse dans laquelle vit notre société. Ils ne parviennent plus à imaginer des futurs enviables, qui donnent envie d’aller de l’avant, qui plus est, notre imagination est paralysée, en crise totale à cause du monde qui l’entoure. Il faut donc changer cette vision négative, et repartir du bon pied. Car au-delà des chiffres, des travaux de prospective, des études quantitatives, des évaluations des risques, se trouvent des êtres humains en quête de leur devenir.

Le but de Specxcraft est de muscler l’imagination des gens, et surtout, des acteurs humains et plus qu’humains peu représentés de la société : ils seraient invités à réinventer le futur de la ville de Bruxelles. Ce projet a été présenté à Innoviris au mois de mars par 5 associations et collectifs de chercheurs bruxellois (dont Natagora). Ces derniers espèrent qu’il sera approuvé, afin de débuter les groupes de travail en septembre. Les publics sous-représentés sont nombreux : les êtres « plus » qu’humains (animaux, plantes, objets, technologies, etc.), la population LGBTQ+, les populations précarisées, les enfants, les militants, les activistes, les associations culturelles, etc. Natagora, dans le panel de groupes proposés, souhaite se concentrer sur la population plus qu’humaine, comme les plantes et les animaux, et initierait ce travail avec deux associations que nous connaissons bien : Sauvons la Friche Josaphat et Plecobrux. Il est donc primordial de donner à ces publics l’opportunité d’imaginer un monde urbain à leur manière, car ils sont souvent délaissés au détriment d’une pensée majoritaire qui représente les intérêts des plus imposants.

L’outil pour réinventer notre futur sera la Science-Fiction. L’univers de la SF a toujours aidé à imaginer d’autres perspectives, d’autres futurs, d’autres possibilités, qui se défont totalement du carcan de la société, et laisse place à l’imaginaire personnel ou collectif. Par l’intermédiaire de la SF, les partenaires du projet souhaitent aider à mieux appréhender le futur urbain avec l’aide des citoyens. Ce projet a donc une portée co-créative, avec différents groupes cibles de citadins ayant une trajectoire spécifique, pour aller au-delà d’une approche scientifique et la démocratiser. C’est avec une approche sociale et méthodologique que les partenaires construiront cette pluralité : car Bruxelles, c’est avant tout une ville pluridisciplinaire, multiculturelle et intergénérationnelle.

Mais au fond, à quoi cela servirait-il concrètement? 

Le dessein principal de ce projet est de libérer les imaginaires, et de pouvoir permettre aux habitants des villes de s’approprier leur futur, sans devoir se baser sur leur présent. De cette manière, il sera possible d’élargir les possibilités d’émancipation par rapport aux visions futures basées sur la vie urbaine actuelle. Créer un monde de toute pièce, un univers, une histoire, afin de matérialiser les envies et de résoudre les problématiques urbaines en se basant sur l’imagination de tout un chacun, sans qu’il n’y ait besoin de repenser le présent.

Comment le projet prendrait-il forme? 

Chaque partenaire contactera environs 3 groupes ciblés de citoyens. L’encadrement des partenaires aidera les groupes à créer des récits de toute pièce, à partir de leurs expériences et de leur conception du monde futur. Les récits s’incarneront dans l’espace (depuis le récit écrit, le transposer en matière palpable, en 3D, etc.). Cette première phase devra durer d’un an à un an et demi. Après l’aboutissement de cette « fabrication » spéculative, les partenaires feront se croiser les différents récits et fabrications venant des différents groupes de travail, de manière à mettre en évidence les points de tension et les points communs.

La deuxième phase se fera dans une idée plus élargie, pour intégrer d’autres acteurs au projet, des publics encore plus fragiles et marginalisés, ou alors l’ouvrir à un public plus large, pour faire se confronter tous les citadins.

À long terme, le projet a pour objectif de faire confronter les récits des groupes à des acteurs plus larges, et même aux administrations et décideurs bruxellois, pour qu’au final, on sache comment on souhaite vivre la ville de demain.

Pour aller plus loin… 

Florine Lebeau (avril 2022)

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