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The Dock ne doit pas bétonner l'Ilot Shell!

Le Marais de Biestebroeck est un espace en friche qui a émergé au début des années 2000, suite au démantelement et à la démolition des installations de stockage d'hyrocarbures de la société Shell. Le site, compris entre l'avenue Scheutveld, la rue des Orchidées, le quai F. Demets et l'avenue Vander Bruggen présente une superficie totale d'environ 2 hectares (la friche elle-même fait plus d'un hectare). Comme son nom l’indique, ‘Biestebroeck’, le site borde les anciens marais de la Senne.

Suite au départ de la compagnie Shell, la partie nord du site a été excavée dans le cadre d’opérations d’assainissement du sol, créant une dépression assez profonde et difficile d’accès. En conséquence, le niveau du terrain est légèrement plus bas que les voiries situées aux alentours. En l'absence d'entretien, un étang, des roselières et des jeunes saulaies sont apparus en une vingtaine d'années. Aujourd'hui, ce marais abrite une soixantaine d’espèces différentes, dont 21 espèces d’oiseaux.

Cependant, cette zone humide est menacée par les projets de développement urbain. Déjà en 2018, un projet prévoyait 11 bâtiments et une marina sur le site. Ce projet a été abandonné car trop controversé. En 2024, un nouveau promoteur revient avec un nouveau projet "The Dock" de 343 logements privés, 11 commerces et 184 places de parking. Il n'y a pas de logement social de prévu, ni d'équipement public.

D’autres sites industriels bruxellois ont connu un tel parcours. En effet, jusqu’au début des années 2000, de vastes friches subsistaient encore le long du canal. Sur ces terrains abandonnés, la nature avait progressivement repris ses droits. Durant ces 20 dernières années, l’urbanisation des rives du canal a malheureusement entrainé la disparition de nombre de ces zones vertes atypiques, qui abritent une faune et une flore diversifiée et caractéristique, avec des espèces parfois très rares et en déclin à Bruxelles.

La mise en oeuvre du projet entrainera inévitablement la destruction de la biodiversité du site. Elle augmentera également l'imperméabilisation du quartier, déjà très élevée dans les ilots entourant le marais. Le site perdra sa fonction d'éponge en cas de pluies importantes, ce qui peut avoir des conséquences dramatiques dans cette zone considérée comme étant en aléa d'inondation moyen à élevé.

Natagora insiste sur l’importance fondamentale des zones humides en milieu urbain, telle que la friche dont il est question, et ce, d’autant plus dans le contexte bien connu de changement climatique actuel. Leurs rôles sont multiples et largement démontrés tant au niveau du contrôle des eaux en cas de fortes intempéries qu’en termes de maintien de zones humides en cas de fortes chaleur. Elles profitent dès lors tant à la biodiversité qu’à la ville et ses citoyens, et offrent de nombreux services dont il serait irresponsable de se passer.

Vidéo préparée par Inter-Environnement Bruxelles

L'évolution du site visualisée grâce aux photographies aériennes (https://bruciel.brussels/)

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