Enquête publique relative au projet de révision du Règlement Régional d’Urbanisme (RRU)

Le Règlement Régional d'Urbanisme (RRU) réglemente les caractéristiques des constructions et de leurs abords, les chantiers, l'aménagement de la voirie, les publicités, les enseignes, l’espace public, etc. 

La modification du Règlement Régional d’Urbanisme est une opportunité à ne pas manquer pour l’ensemble des institutions bruxelloises afin d’être en phase avec les différents plans adoptés sous cette législature.

En janvier 2019, le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a adopté le projet de révision du RRU. L’enquête publique s'est tenue du 14 mars au 13 avril 2019. 

Natagora Bruxelles a participé à cette enquête publique en remettant un avis détaillé. En effet, le déclin de la biodiversité ne fait que s'accroître, et des règlements comme le RRU ont un véritable rôle à jouer dans la préservation et le redéploiement de la biodiversité.

Il s’agit pour Natagora d’une possibilité de mettre en vigueur des principes énoncés dans le Plan Nature (par exemple : Mesure 3, Prescription 5 « Renforcer la présence de nature au niveau des bâtiments et de leurs abords dans des outils réglementaires et de combattre concrètement la fragmentation de l’habitat des espèces naturelles ainsi que de renforcer la présence de la nature en ville »).

Le RRU est ainsi un des outils permettant par exemple :

• la protection des intérieurs d'îlots, enjeu primordial dans la protection de la nature à l’échelle de la Région ;
• la nidification d’espèces symboliques d’oiseaux nicheurs dans le bâti - Moineau domestique, Étourneau sansonnet, Martinet noir, Rouge-queue noir - entre autres au travers de la préservation du petit patrimoine en façade, comme par exemple les trous de boulin, sans pour autant compromettre les enjeux d’isolation du bâti;
• la définition de règles ayant pour rôle d’impacter le moins possible les zones forestières, les réserves naturelles, les sites Natura 2000 et les zones à haute valeur biologique en termes de gabarit des bâtiments, de lumières, de bruits, ainsi que des matériaux ayant un impact sur le comportement des espèces.

Le RRU doit aussi être aujourd’hui l’un des garants de la préservation des services écosystémiques déjà rendus par la présence de nature en ville mais aussi un des outils de développement de tels services. Pour donner un exemple concret : selon une étude réalisée à Toronto, la végétalisation de 6% des toitures du centre-ville permettrait de réduire la température urbaine d’un à deux degrés.

Ces quelques éléments montrent bien l’enjeu et l’opportunité que représente cette modification du RRU.

Vous trouverez notre position détaillée dans le document PDF ci-joint.